Février 1905. La Société des mines et Hauts Fourneaux de Ria, qui est alors concessionnaire des mines de fer de Sahorre-Thorrent, mais aussi de celle d’Escaro Sud, décide de mettre en oeuvre la construction d’un dépôt de dynamite à Escaro.
Dans un courrier adressé à sa direction, un ingénieur chargé du projet nous fournit quelques éléments d’informations techniques relatifs à cette réalisation. Notamment sur le besoin en bois de chêne. A savoir : 10 pièces de 3,20 m de longueur pour les chapeaux du dépôt, 60 pièces de 2,50 m pour les piles et 30 pièces de 1,50 m pour les chapeaux « pare-éclats ». Il précise par ailleurs qu’il conviendrait d’obtenir du bois de 16 cm environ au petit bout et le plus régulier possible.
« Ces pièces », écrit-il, « ne doivent pas être trop fortes car leur placement sur une portée de 3m serait trop difficile. Et de conclure : « Sitôt que nous aurions ces bois, nous pourrions leur enlever la peau et les laisser sécher un peu avant de les employer ».
Juillet 1905. La construction du dépôt de dynamite est en cours de réalisation. Dans son rapport mensuel sur l’avancement des chantiers, le responsable de la concession d’Escaro Sud précise que deux ouvriers ont travaillé à extraire de la pierre pour la maçonnerie. Ce faisant, « ils ont extrait 7 tonnes de minerai noir en le triant ».
Il poursuit :« Deux ouvriers maçon et manœuvre ont travaillé au muraillement de la chambre servant de dépôt à la dynamite. Quatre ouvriers ont travaillé à rehausser la galerie qui était trop basse pour qu’un homme puisse porter une caisse de dynamite sur l’épaule sans être courbé. Ce travail s’avance avec 5 cadres de plus. La galerie aura sa hauteur voulue, soit 2,50 m partout. La maçonnerie de l’entrée de la galerie avec arceau avance aussi. Les plans inclinés ont fonctionné pour faire monter les matériaux nécessaires pour la dynamiterie ».
Photo montage d’illustration © Documents collection particulière / Association Mémoire de la mine.