L’histoire des concessions des mines de fer d’Escaro-Aytua fut loin d’être un long fleuve tranquille au cours du XXe siècle. Ouvertures et fermetures se sont succédé au gré des changements d’exploitants, des considérations économiques et politiques ou encore des aléas météorologiques.
Un procès verbal de la visite d’Escaro-sud diligentée en février 1932 par l’ingénieur en chef des mines d’Alès en atteste. Visite effectuée à la suite de la suspension des travaux d’exploitation décidée, un mois plus tôt, par la Société des Mines de la Têt.
Dans cette note technique, qui passe en revue l’état des différentes galeries et préconise divers aménagements pour en barrer l’accès à des fins de sécurité, on apprend que « les effectifs se situaient à près de 100 unités à la fin de l’année 1930 ». Mais qu’ils avaient été « ramenés progressivement » à 60 unités environ au milieu de l’année 1931.
Le 15 janvier 1932 seuls une trentaine d’hommes travaillaient dans les chantiers d’Escaro-sud et les salaires avaient été diminués de 10%.
Et l’ingénieur de conclure : « La suspension de cette exploitation entraine le licenciement de 17 ouvriers qui trouveront à s’occuper à des travaux d’édilité engagés par la commune d’Escaro ».
Un certain nombre de ces chômeurs-mineurs furent ainsi ponctuellement employés au terrassement de routes et de chemins, à la création de ponts et de réseaux d’égouts ou encore à l’adduction d’eau.
Excellente journée à toutes et à tous et à très bientôt à Escaro.
Photo © collection privée Daniel Aspe / Association Mémoire de la mine.